Diving into the issue with pollution masks

12/1/20234 min read

normal-mask
normal-mask

Face masks for consumers have been around for quite a long time. Throughout the years, many people have braved its discomfort in the hope of reducing their exposure to air pollution. As suggested by the research cited in the article below, a pollution mask's usefulness against particulate pollutants is largely dependent on how well its face seal adapts to the wearer's face.

From our own empirical research including many tries and interviews, the poor fit is also one of the biggest issues we identified with existing pollution masks. That's why we took time to develop a face seal component that delivers an optimal fit while being comfortable to wear.

Aaron

Une femme porte un masque anti-pollution lors d'une manifestation à Strasbourg en 2015. (Shutterstock)

L'usage du masque anti-pollution est répandu depuis longtemps dans les métropoles polluées, notamment en Asie. Il l'est moins en Europe et en France où, cependant, il n'a plus rien d'exotique.

Car en France aussi, où les débats sur la transition énergétique font rage, au moins en principe, la pollution de l'air fait des ravages : quoi qu'elle tende à régresser, elle y est encore responsable de 48 000 morts par an. Rien d'anecdotique.

Dans les métropoles, à l'heure où le citoyen est appelé à endosser sa part de responsabilité et à s'orienter vers les mobilités douces, les cyclistes semblent donc braver, outre les risques purement accidentels liés à la circulation, un réel danger. Le port d'un masque anti-pollution est-il susceptible de les protéger, et dans quelle mesure?

En guise de préambule, rappelons que dans un embouteillage automobile, un cycliste reste moins exposé à la pollution que le conducteur coincé dans son habitacle infesté de particules. Il n'en reste pas moins légitime que les cyclistes se soucient de la qualité de l'air qu'ils respirent, d'autant que la ventilation pulmonaire étant liée à l'exercice physique, ils se passent de grandes quantités d'air par le corps.

Cela étant, la question de l'utilité des masques ne va pas de soi. En tout état de cause elle divise : en juillet 2018, l'ANSES (agence nationale de sécurité sanitaire) a même conclu à leur inutilité.

Si un simple foulard placé, façon Dalton, sur la moitié du visage suffit à filtrer la poussière et les particules les plus "grossières", si donc il vous évitera bel et bien d'inhaler force poussières, il laisse passer tout ce dont la taille est inférieure à 3 microns. Or, c'est à partir de 2,5 microns (soit dix à quinze fois moins que la section d'un cheveu) qu'on parle de ces fameuses particules fines, notamment émises par l'échappement des moteurs diesel. Voilà qui dessine le champ d'utilité du masque.

Certes. Mais il faut savoir que les masques ne protègent pas de tout. Si la filtration des particules est théoriquement efficace, celle des gaz ne l'est pas, même les modèles certifiés FFP3 (la norme européenne la plus exigeante) ne préservent pas du dioxyde de soufre ou d'azote.

tourists-pollution
tourists-pollution

Trois touristes portant un masque à Delhi, 2019. (Shutterstock)

D'autre part, comme on peut s'y attendre, il y a masque et masque. Leur efficacité varie de façon significative, en fonction du matériau de filtrage utilisé (charbon actif ou filtre électrostatique) mais aussi, plus simplement de leur ergonomie. Une étude récente, menée conjointement par l'université Heriot-Watt d'Édimbourg et le ministère du travail britannique, a mis en évidence l'efficacité pour le moins variable des masques disponibles.

Cette variabilité concerne la qualité intrinsèque des filtres eux-mêmes, directement exposés (via un dispositif de laboratoire) à l'émission de particules fines ; le pourcentage de pénétration varie de 0,26 (excellente filtration) à 29 %. Mais elle a surtout confirmé ce que le bon sens permet de comprendre : la plus grande part des particules inhalées par le porteur du masque provient de fuites d'air entre la surface du visage et le masque. C'est donc sur le plan ergonomique que le bât blesse. Difficile d'imaginer des masques réalisés sur-mesure, ou surmoulage.

La pénétration en situation varie donc de 3 à 68 %, pour les sédentaires qui plus est, c'est-à-dire des individus exerçant une activité assise. Logiquement, appliqué aux personnes physiquement actives que sont les cyclistes, le test révèle des fuites plus importantes.

L'étude a conclu que les masques les plus chers étaient les plus efficaces : quitte à s'en procurer un, il vaut mieux y mettre le prix. Comptez près de 200€ pour un masque R-Pur Nano. La marque française dont le masque est certifié FFP3, fait valoir des arguments intéressants, non seulement en termes de filtration des nanoparticules, mais aussi de confort, notamment en termes d'évacuation de l'air chaud, ce qui laisse envisager la possibilité de pousser un peu dans l'effort.

Quant à se faire un avis, il ne faut pas négliger le bon sens, disions-nous. En effet, la gêne occasionnée par le port du masque incite, voire oblige, son porteur à inspirer puissamment, laissant ainsi une plus grande quantité d'air (et de particules de diesel, d'allergènes) pénétrer (et pénétrer plus profondément) ses alvéoles pulmonaires.

D'autre part, ne pas perdre de vue que la ventilation augmente avec l'intensité de l'effort : dans bien des cas le fait de ralentir est plus efficace que le port du masque quant à diminuer la quantité de polluants inhalés.

Ce dernier point plaide évidemment pour l'usage des vélos électriques (VAE). Ou, tout simplement de rouler à l'écart des voitures : changer d'itinéraire quand c'est possible pour éviter les bouchons, ou tout simplement s'écarter du flux automobile en empruntant les pistes cyclables : on respire moins de saleté à deux mètres d'un pot d'échappement que lorsqu'on a le nez dessus.

En attendant que les politiques publiques soient devenues efficaces quant à réduire les émissions de polluants à la source, le bon sens est le meilleur allié du cycliste urbain. Ce qui n'interdit donc nullement de porter un masque : si celui-ci est de qualité, si vous roulez tranquillement (ou en VAE) ou évitez les axes les plus embouteillés, vous commencez à respirer !

Story Source: Article created by L'EQUIPE. Written by Olivier Haralambon. Note: Content may be edited for style and length.